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 dernière étude sur ABA et AUTISME

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chantal 83
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je suis touché par le handicap : : fille autiste adulte diag.CRA PACA
gravement atteinte neurologiquement dès naissance

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MessageSujet: dernière étude sur ABA et AUTISME   dernière étude sur ABA et AUTISME Icon_minitimeVen 2 Nov - 22:43

" Étude de l’évolution cognitive, socio-émotionnelle et des comportements autistiques d’enfants avec autisme et autre trouble envahissant du développement bénéficiant d’une intervention structurée, la méthode Applied Behavior Analysis (ABA)"

à voir gratuitement  jusqu'en décembre

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0003448718300106?dgcid=author


AUTEURS:

Bernard Paulais, Marie-Anna

Wolff, Marion

Nézereau, Célia

Bourgueil, Olivier

Garnier, Aurélie

Collinet, Maud

Vandromme, Luc

Adrien, Jean-Louis



Mémoire
Étude de l’évolution cognitive, socio-émotionnelle et des comportements autistiques d’enfants avec autisme et autre trouble envahissant du développement bénéficiant d’une intervention structurée, la méthode Applied Behavior Analysis (ABA)Study of cognitive, socio-emotional and autistic behavior evolution in children with Autism ant other Pervasive Developmental Disorders benefiting of a structured intervention, Applied Behavior Analysis
Author links open overlay panelMarie-AnnaBernard PaulaisagMarionWolffbCéliaNézereauacOlivierBourgueildAurélieGarniereMaudCollinetdLucVandrommefJean-LouisAdriena
a
Laboratoire de psychopathologie et de processus de santé (LPPS, EA 4057), institut de psychologie, université Paris-Descartes, Sorbonne-Paris-Cité, 71, avenue Édouard-Vaillant, 92100 Boulogne-Billancourt, France
b
UMR 8257 COGNAC-G CNRS/SSA, faculté des sciences fondamentales et biomédicales, université Paris-Descartes, Sorbonne-Paris-Cité, 45 rue des Saints-Pères, 75270 Paris Cedex 06, France
c
Cabinet de psychologie ESPAS, 97, avenue Charles-de-Gaulle, 92200 Neuilly-sur-Seine, France
d
Fondation Autisme, 4, rue David-d’Angers, 75019 Paris, France
e
Cabinet de psychologie ESPAS, 40, rue de Plaisance, 75014 Paris, France
f
Centre de recherche en psychologie : cognition, psychisme, organisations (CRP-CPO, EA 7273), université de Picardie-Jules-Verne, Pôle Campus, chemin du Thil, 80025, Amiens Cedex 1, France
g
Cabinet de psychologie ESPAS, 18, rue René-Firmin, 60700 Pont-Ste-Maxence, France
Received 23 March 2017, Accepted 26 October 2017, Available online 14 February 2018.


Résumé
Les recommandations de la HAS (2012) indiquent que les enfants avec autisme et autre trouble envahissant du développement doivent recevoir le plus tôt possible des interventions structurées de type comportemental et développemental validées scientifiquement, telle par exemple l’approche Applied Behavior Analysis (ABA). Cette étude longitudinale, non randomisée et sans groupe contrôle vise à examiner l’intérêt de cette intervention auprès d’enfants avec autisme fréquentant un établissement éducatif parisien dédié. Les participants (n = 10) sont évalués par des psychologues experts extérieurs à l’établissement dans les domaines cognitif, socio-adaptatif et comportemental à l’aide de tests et d’échelles appropriés et validés (PEP 3, BECS, ECA, EFC) sur une période de deux ans en effectuant trois examens à dix mois d’intervalle (T1, T2 et T3).

Les analyses de variance et de corrélation des données montrent que l’évolution cognitive, socio-émotionnelle et comportementale des enfants est satisfaisante sur la période de deux ans, variable et hétérogène d’un enfant à l’autre, assez peu régulière d’une sous-période à une autre.

La symptomatologie autistique diminue de façon significative après huit mois d’intervention (entre T1 et T2), et après vingt mois d’intervention (entre T1 et T3). Par ailleurs, on note que plus l’âge de développement des enfants est élevé au début de l’intervention, plus les niveaux de développement de la motricité sont élevés après vingt mois d’intervention (entre T1 et T3) et plus les comportements autistiques diminuent après huit mois d’intervention (entre T1 et T2). Au total, l’étude met en évidence sur une période de vingt mois une bonne évolution cognitive et socio-adaptative et une diminution des comportements autistiques mais variable et discontinue des enfants avec autisme qui bénéficient d’une intervention comportementale structurée.


1. Introduction

L’autisme est une pathologie neuro-développementale dont les troubles persistent durant la vie entière et dont la variabilité symptomatologique inter-individuelle témoigne de l’existence d’étiologies multiples [10], [33]. Qualifié désormais de « Trouble du Spectre de l’Autisme » (ou TSA) dans la dernière classification américaine DSM-5 [9] afin de mettre en évidence la notion de continuum du trouble, le diagnostic est basé sur l’observation comportementale de la communication, des interactions sociales, et le constat des centres d’intérêts restreints et des comportements répétitifs. Les symptômes doivent être présents depuis la petite enfance pour déterminer le diagnostic. Ils sont identifiables dès les deux premières années de vie, le dépistage représentant un enjeu majeur actuellement pour permettre la mise en place d’interventions précoces [8], [36]. La remédiation du TSA vise à favoriser le développement et les apprentissages en fonction des capacités déficientes et des compétences présentes, afin d’améliorer l’intégration, la qualité de vie et l’adaptation de ces enfants. Les interventions varient selon leurs objectifs et leur mise en application ; ainsi certaines prises en charge s’intéressent prioritairement au comportement de l’enfant, à son développement, à son éducation, à sa socialisation ou encore à sa communication. Alors qu’une intervention développementale globale et écologique avec une guidance de l’ensemble des partenaires semble toutefois maintenant conseillée [26], les approches psycho-éducatives ont des effets notoirement positifs sur le développement cognitif et la socialisation des enfants [34].


L’analyse appliquée du comportement, ou « Applied Behavior Analysis » (ABA), est issue de la science du comportement humain et s’appuie sur les principes du « conditionnement opérant » de Skinner (manipulation des conséquences d’un comportement, notamment avec l’utilisation du renforcement) et du « conditionnement répondant » de Pavlov (manipulation des stimuli précédant le comportement). L’ABA se fonde sur les principes de l’apprentissage et peut être utilisée dans toutes les situations et avec toutes les populations [15]. De cette manière, le comportement est défini, étudié et analysé avec des outils spécifiques dans le but d’enseigner de nouveaux comportements, d’augmenter le nombre de comportements adaptés et de réduire ceux qui sont inappropriés (dangereux ou socialement inacceptables). Ces dernières années, de nombreuses recherches ont mis en avant le bénéfice que pouvaient tirer de jeunes enfants avec TSA et déficience intellectuelle éventuellement associée, d’un tel dispositif comparativement à des approches éclectiques, concernant notamment l’amélioration des comportements mais également les gains en compétences sociales, cognitives et langagières, et ce quelle que soit l’intensité de la prise en charge [12], [17], [25]. Les études longitudinales ont certes des limites [7] et les études contrôlées randomisées sont toutefois peu nombreuses [27]. Et bien que cette intervention ait reçu récemment des critiques quant à son efficience et à son évaluation [19], il reste indispensable de définir plus précisément les méthodes d’intervention et d’évaluation utilisées, ces dernières devant contenir une mesure de l’évolution des symptômes autistiques et des comportements adaptatifs [18].

Dans cette étude longitudinale non randomisée et sans groupe contrôle, qui tente de répondre en partie aux recommandations évoquées ci-dessus, il est attendu que les enfants avec autisme et trouble envahissant du développement (TED) bénéficiant d’une intervention comportementale de type ABA dispensée dans une institution dédiée (« École ABA ») présentent des évolutions favorables aussi bien dans les domaines du développement cognitif et socio-adaptatif qu’au niveau de la symptomatologie autistique.


2. Méthodologie
La recherche vise à examiner l’évolution psychologique et comportementale de dix enfants atteints d’autisme ou autre trouble envahissant du développement (TED) qui bénéficient d’une intervention ABA. La période de recherche est de vingt-quatre mois et comprend trois temps forts (T1 = début ; T2 = à un an ; T3 = à deux ans) correspondant aux différentes évaluations des enfants avec autisme bénéficiant d’une prise en charge intensive en « École ABA ». La recherche a pour objectif d’étudier précisément les effets de cette intervention comportementale ABA sur le développement psychologique et les comportements autistiques d’enfants atteints de TSA. Elle vise aussi à examiner, d’une part, le lien entre l’âge chronologique et le niveau de développement de ces enfants au début de l’intervention, et d’autre part, leur évolution développementale et symptomatologique autistique sur la période d’intervention étudiée.

3. Participants
La population de l’étude est composée de 10 enfants avec autisme (n = Cool ou autre trouble envahissant du développement (n = 2), âgés entre quatre ans deux mois et onze ans un mois (moyenne d’âge de six ans quatre mois, écart-type de deux ans) au premier temps T1 de la recherche (Tableau 1). Neuf enfants présentent un retard de développement dont les degrés de sévérité sont variables (QDG de 21 à 57). Tous les enfants bénéficient d’une intervention ABA à temps plein (cinq jours par semaine) supervisée par une spécialiste « Board Certified Behavior Analyst-Doctorate » (BCBA-D). Lors de la première évaluation, l’âge de développement global des enfants est compris entre un an six mois et quatre ans cinq mois (moyenne = deux ans six mois, écart-type = un an). Pour être inclus dans l’étude, les enfants ont été préalablement diagnostiqués à l’aide des critères du DSM-IV-TR [6] et de la CIM-10 [21]. L’évaluation diagnostique quantitative de l’autisme est réalisée à l’aide de la CARS [29], [30].






La population de dix enfants se compose de sept garçons et de trois filles, dont une fille porteuse du syndrome de Rett. Deux enfants (C et F) ont quitté l’institution avant la fin de la recherche, les résultats de leurs évaluations n’ayant donc été recueillis que pour les temps T1 et T2.


4. Procédure
Les examens psychologiques et les évaluations des comportements d’autonomie et d’adaptation des enfants sont effectués par des psychologues experts. Ces psychologues ont été recrutés par le responsable de la recherche (dernier auteur) sur la base de trois critères :

une formation spécialisée dans l’autisme lors de leur cursus universitaire ;


une bonne expérience clinique auprès d’enfants atteints d’autisme acquise durant leurs années de licence de psychologie et de Master à l’occasion de leurs stages universitaires ;


des compétences dans le domaine de l’évaluation psychologique des enfants avec handicaps et notamment avec autisme.


Les évaluations sont organisées à l’avance avec l’institution et le bilan psychologique se déroule sur une ou deux séances selon les disponibilités des enfants. Le matériel de passation des tests est apporté par le psychologue évaluateur extérieur à l’établissement et les conditions de l’examen psychologique sont les mêmes aux trois temps d’évaluation (même salle et même condition d’environnement de passation).

5. Outils
L’examen psychologique et comportemental est réalisé trois fois pour chaque enfant de la population d’étude. Les psychologues chargés d’examiner les enfants ont choisi les tests psychologiques les plus appropriés pour mettre en évidence leurs niveaux de développement [3]. Cependant, une attention particulière a été portée sur le renouvellement de l’examen psychologique avec une préférence pour la passation du premier test choisi, si cela était possible. Les évaluations ont donc été réalisées à l’aide des outils suivants :

5.1. Développement psychologique
L’évaluation du développement psychologique est effectuée à l’aide du PEP 3 [28], de la BECS [1] ou encore des EDEI-R [24]. Le test choisi est alors renouvelé deux fois aux temps T2 et T3. Ainsi, un Âge de Développement Global (ou ADG) est relevé pour chaque enfant, sur les trois temps d’évaluation (T1, T2, T3). Des Âges de Développement (ou AD) sont calculés pour les sous-domaines des tests utilisés.

5.2. Comportements autistiques
L’évaluation des comportements autistiques est effectuée à l’aide de l’ECA-T [16] et de l’EFC-R [2] aux trois temps T1, T2 et T3. Ces deux échelles sont aussi remplies par le psychologue avec un intervenant qui connaît bien l’enfant. Le score total obtenu pour chaque échelle détermine l’intensité et la fréquence de l’ensemble des troubles du comportement autistique quotidiennement observés.

De même, l’évaluation diagnostique quantitative réalisée à l’aide de l’échelle CARS [28], [29], [30] est renouvelée lors des trois temps T1, T2 et T3 et permet ainsi d’obtenir un score global de degré de sévérité d’autisme pour chaque enfant à chacun de ces trois temps.


6. Analyse et traitement des données
L’étude de l’évolution psychologique et de la symptomatologie autistique est effectuée par la comparaison des résultats obtenus par les dix enfants aux trois évaluations réalisées aux temps T1, T2 et T3 à l’aide d’analyse de variance. Les comparaisons concernent les couples T1–T2, T2–T3 et T1–T3. Le lien entre l’évolution psychologique, la symptomatologie autistique et l’âge de développement initial des enfants est étudié par l’analyse statistique de corrélations entre T1 et T2, puis entre T1 et T3.

Chaque enfant participant à l’étude est évalué trois fois avec un intervalle souhaité d’environ un an entre chaque passation (les enfants C et F ont quitté l’étude avant la fin et n’ont pas de résultat pour le temps T3). En définitive, l’intervalle moyen de temps entre T1 et T2 est de huit mois (écart-type = 1 mois), puis de un an un mois (écart-type = 1 mois) entre T2 et T3 (Tableau 2).


7. Résultats
7.1. Analyse générale des données
L’analyse descriptive des données et l’examen des différences de moyennes entre les périodes T1–T2, T2–T3 et T1–T3 montrent des profils de développement hétérogènes, aussi bien sur le plan interindividuel qu’intra-individuel. En ce qui concerne l’évolution des compétences cognitives, la majorité des enfants progressent positivement entre T1 et T3, après vingt mois d’intervention structurée ABA. Les progrès statistiquement significatifs qui ont pu être objectivés sont les suivants :

La symptomatologie autistique est plus faible après huit mois d’intervention (entre T1 et T2), et après vingt mois d’intervention (entre T1 et T3) ;


Les comportements autistiques sont moins fréquents après vingt mois d’intervention (entre T1 et T3), et durant la deuxième année d’intervention (entre T2 et T3) pour un des tests utilisés (ECA-T).


L’analyse des corrélations entre les évolutions comportementales relevées avec les différentes échelles utilisées et l’âge réel ou l’âge de développement des enfants relevé à T1 ne révèle pas de résultats significatifs. Cependant, plus l’âge de développement est élevé au début de l’intervention, plus les comportements autistiques diminuent après huit mois d’intervention (entre T1 et T2) et plus les comportements adaptatifs de motricité sont élevés après vingt mois d’intervention (entre T1 et T3).

7.2. Évolution du développement cognitif et de la symptomatologie autistique
7.2.1. Batterie d’Évaluation Cognitive et Sociale (BECS) [1]
Trois enfants (D, E et I) sur les dix enfants de l’étude ont été évalués avec la BECS à chacun des trois bilans réalisés en T1, T2 et T3 séparés par un intervalle de temps moyen de sept mois entre T1 et T2, et de 13 mois entre T2 et T3. Aucun calcul statistique n’a été réalisé compte tenu du très faible nombre d’enfants. L’analyse comparative longitudinale des résultats est donc essentiellement qualitative. On a regroupé les résultats obtenus pour les neuf domaines du développement socio-émotionnel et les sept domaines qui évaluent la cognition.

Les résultats sont donnés en niveau moyen de développement – Niveau 1 : 4–8 mois ; Niveau 2 : 8–12 mois ; Niveau 3 : 12–18 mois ; Niveau 4 : 18–24 mois – (en ordonnées) aux trois temps de l’étude : T1, T2 et T3 (en abscisses) pour les domaines cognitif et socio-émotionnel (Fig. 1).

On note que les enfants ont des niveaux similaires de développement cognitivo-social au temps T1, excepté pour l’enfant E qui présente un niveau de développement cognitif légèrement inférieur à celui des deux autres enfants. Ces trois enfants progressent de façon différente dans les domaines cognitif et socio-émotionnel. L’enfant E évolue surtout entre les temps T2 et T3 dans le domaine cognitif alors que son développement socio-émotionnel est stable aux temps T1, T2 et T3. L’évolution de l’enfant D est plus hétérogène, avec une progression continue et régulière en ce qui concerne son développement cognitif et une évolution positive à T2 de ses performances socio-émotionnelles faisant suite à une diminution du niveau en T3. Enfin l’enfant I, qui présente un syndrome de Rett, régresse globalement dans son développement cognitif et socio-émotionnel entre T1 et T3, et plus particulièrement entre T2 et T3 dans le domaine socio-émotionnel, bien qu’une légère évolution positive soit observée entre T1 et T2, ce qui correspond généralement à l’évolution d’enfants présentant ce syndrome.

7.2.2. Échelles Différentielles d’Efficiences Intellectuelles, forme Révisée (EDEI-R) [21]
Deux enfants (B et H) sur les dix enfants de l’étude ont été évalués avec les EDEI-R à chacun des trois bilans réalisés en T1, T2 et T3.

Les résultats sont donnés en âge de Développement (AD) en mois (en ordonnées) aux trois temps de l’étude : T1, T2 et T3 (en abscisses) pour chacun des domaines, Verbal, Non Verbal et Catégoriel évalués (Fig. 2). L’ADG représente l’âge de Développement Global obtenu par les enfants B et H aux trois temps d’évaluation.


Les enfants B et H présentent une évolution globale favorable entre les temps T1 et T2 puis entre T2 et T3, avec une progression de treize mois pour l’ADG de l’enfant B entre T1 et T3 (en vingt mois), et de quatorze mois pour l’enfant H (en vingt et un mois). Dans le domaine Verbal du développement intellectuel (ADV), on observe une évolution hétérogène pour chaque enfant avec une très légère diminution entre T2 et T3 pour l’enfant B et une progression qui se manifeste plus tardivement (entre T2 et T3) pour l’enfant H. En ce qui concerne l’AD Non Verbal, l’évolution est plus marquée soit entre T1 et T2 pour l’enfant H, soit entre T2 et T3 pour l’enfant B. Enfin, une progression continue du domaine Catégoriel se distingue pour les deux enfants avec une évolution de 22 mois entre T1 et T3 pour l’enfant B (en vingt mois), et de 34 mois pour l’enfant H (en vingt et un mois), ce qui est tout à fait remarquable. Tous domaines confondus, l’enfant B progresse en moyenne d’environ quinze mois entre T1 et T3, et l’enfant H de vingt et un mois (Tableau 3).


Afin de compléter cette analyse descriptive, une nouvelle procédure statistique a été mise en œuvre de manière à pouvoir mieux appréhender les progrès des enfants et également pour pouvoir donner plus de consistance aux résultats dans un objectif de validation. Cette procédure s’apparente aux recherches dites du « cas unique », très souvent utilisées dans les milieux épidémiologiques, éducatifs ou sociologiques. Ces disciplines partagent en effet les mêmes besoins de validation concernant un traitement, une méthode ou une intervention mais souvent les données ne peuvent être recueillies que sur un nombre très limité de sujets, voire sur un seul sujet. Cette préoccupation est également celle de la psychopathologie, où bon nombre d’études ne peuvent matériellement pas porter sur un grand nombre de sujets, ni effectuer de comparaison à l’aide de groupes témoin, surtout en ce qui concerne la mesure des effets d’une méthode visant à améliorer le comportement d’enfants atteints [11].

De récentes études relatives à l’analyse de tels protocoles individuels [23] proposent, à cet effet, de nouveaux indicateurs statistiques qui peuvent donner des compléments pertinents aux descriptions élémentaires classiquement utilisées jusqu’alors. Le principe est fondé sur la mesure du « non-chevauchement de données » (non-overlap) recueillies lors de deux phases distinctes : par exemple, avant un traitement ou l’application d’une méthode (phase A), et après intervention (phase B). S’il y a eu réel progrès, les valeurs obtenues doivent se distinguer (par exemple, un sujet qui ne progresserait pas obtiendrait la même note en phases A et B) et la taille de l’effet (l’effet moyen, c’est-à-dire, la différence moyenne obtenue entre A et B) doit être d’autant plus élevée que le traitement ou la méthode s’est avéré efficace. La plupart du temps, on se contente de commenter ces différences en rapport avec l’expérience passée (critère dit sémantique) ou en rapport avec les résultats d’autres sujets.

Le principe du non-overlap a été déjà utilisé par Scruggs et al. [31], qui ont proposé l’indice Percentage of Non-overlapping Data (PND). PND est un indice très répandu et très facile à mettre en œuvre (en phase B, les données supérieures à celles obtenues en phase A sont dénombrées puis rapportées à l’effectif total). Selon Scruggs et al. [32], si PND > 70 %, l’effet peut être considéré comme important et si PDN < 50 %, l’effet sera négligeable. Toutefois, PND ne permet pas l’inférence [22].

Afin de pallier cette limite, Parker et al. [23] ont proposé une nouvelle méthode apparentée aux techniques non paramétriques pour apprécier la taille d’un effet (Effect Size : ES) : Tau-U, qui représente une famille d’indices qui peut combiner l’analyse de la phase A–B (avec les données en non-chevauchement) et la tendance pour la phase B. Cela permet également de contrôler la phase A dans le cas où quelques données seraient supérieures à celles obtenues lors de la phase B. La méthode Tau-U est présentée comme une alternative aux modèles fondés à la fois sur la régression et sur ceux utilisés pour les calculs du non-chevauchement de données car cette méthode mesure aussi le non-chevauchement de données (non-overlap) entre deux phases à l’aide du Tau de Kendall pour données appariées : Taunovlap.

Taunovlap est un indicateur de la taille de l’effet (ES) car il fournit la proportion de toutes les paires de données dont la valeur pourrait augmenter selon les phases étudiées [13], [23]. Il peut être interprété comme le Rhô de Spearman ou le coefficient de corrélation de Bravais–Pearson, où la valeur absolue |1| indique une corrélation parfaite entre les données. Il peut être aussi défini comme une dérivation du Tau de Kendall (corrélation entre les rangs [14]) et du test U de Mann–Whitney (recherche de différences entre les groupes de données), car il se réfère également à la distribution d’échantillonnage « S ». Le calcul d’un intervalle de confiance et de seuils de significativité s’avère alors possible (puissance de précision 91–95 %). Pour ces analyses, Taunovlap a été obtenu via une application web [35].

Afin d’étudier plus finement l’évolution des enfants B et H, l’analyse Tau-U présentée précédemment a été mise en œuvre après inspection visuelle des tendances (Fig. 3).

L’inspection visuelle montre plus de chevauchements de données pour l’enfant B entre les périodes T1 et T2 que pour l’enfant H. Les valeurs moyennes de Taunovlap indiquent un effet significatif pour les deux enfants entre les trois périodes concernées (Tableau 4). Leur progression est donc notable et on peut conclure à un effet positif de l’intervention.

7.2.3. Profil Psycho-Éducatif, Troisième Édition (PEP 3) [26]
Six enfants ont pu être examinés à l’aide du PEP 3 (A, B, C, F, G, et J). Deux ont quitté l’étude en cours et n’ont été évalués qu’en T1 et T2 (C et F), et un enfant (B) a aussi été évalué à l’aide des EDEI-R aux trois temps de l’étude. Les résultats montrent une évolution plus ou moins marquée en fonction des enfants, entre T1 et T2 aux trois âges de développement relevés dans le domaine de la Communication (ADC), de la Motricité (ADM) et du développement Global (ADG). Entre les temps T2 et T3, le développement des enfants est plus hétérogène avec l’observation de progressions, stabilisations et diminutions en fonction des domaines. Ci-après les résultats des enfants A, B, G et J sur les trois périodes (Fig. 4 et Tableau 3). Les résultats des enfants C et F sont présentés Fig. 5 et Tableau 6.


Les profils des enfants sont hétérogènes :

L’enfant A progresse entre T1 et T3, en moyenne de cinq mois pour le développement global (ADC, ADM et ADG) et cet effet est significatif (Tau = 0,67 ; p = 0.02 ; IC90 % : 0,1831 < > 1,00), d’environ neuf mois pour les items de cognition/expres​sion(ADcog, ADexp, ADrec) et très peu pour les items concernant la motricité (ADfin, ADglo, ADimi). Ces deux dernières progressions ne sont pas significatives, compte tenu du chevauchement important des données de T1 à T2 ;


L’enfant B améliore ses performances dans un premier temps, quel que soit le domaine, puis ses scores régressent en T3 par rapport à ceux obtenus en T2. D’une manière générale, il obtient un gain de six mois en développement global et de onze mois en communication mais ces résultats ne sont pas significatifs compte tenu de leur non-homogénéité ;


L’enfant G augmente de neuf mois environ, quelles que soient les familles d’items concernées après une légère diminution en T2 et les résultats sont significatifs pour les items de développement global (Tau = 0,63 ; p = 0,03 ; IC90 % : 0,2063 < > 1,00) et ceux concernant la motricité (Tau = 0,59 ; p = 0,04 ; IC90 % : 0,02 < > 1,00) ;


L’enfant J semble régresser en T2 puis en T3 pour les items concernant la motricité, mais affiche une progression de cinq mois pour ce qui est relatif à la cognition. Les résultats sont non significatifs car son profil est trop hétérogène (Tableau 5, T


Concernant les enfants C et F qui n’ont été évalués que sur deux périodes T1 et T2, les résultats indiquent (Fig. 5) :

l’enfant C progresse de manière régulière pour les items de développement global (gain de 1 mois en moyenne) et le résultat est significatif (Tau = 1,00 ; p = 0,04 ; IC90 % : 0,16 < > 1,00). Par contre, la progression s’effectue de manière instable pour les items concernant la communication et la motricité (résultats non significatifs) ;


L’enfant F progresse énormément de T1 en T2 pour les items concernant le développement global (onze mois) et la communication (dix-huit mois), mais cette progression n’est pas homogène d’un item à un autre (écarts-type très élevés et résultats non significatifs).


7.2.4. Évolution des troubles du comportement autistique (ECA-T [15] et EFC-R, [2])
Les Fig. 6, Fig. 8 présentent l’évolution des comportements autistiques des dix enfants de l’étude évalués à l’aide des deux échelles ECA-T et EFC-R. Deux enfants (C et F) n’ont pas été évalués lors du temps T3 et n’ont donc des résultats que pour les temps T1 et T2.


Les tests statistiques effectués entre les temps T1 et T2, T2 et T3, puis T1 et T3, vont permettre de déterminer si les évolutions moyennes relevées sont significatives au seuil p = 0.05.

Après huit mois d’intervention comportementale ABA, au temps T2, la majorité des enfants de l’étude montrent une diminution de leurs comportements autistiques. Seuls deux enfants (D et I) présentent un accroissement de ces comportements autistiques qui cependant vont diminuer et être quantitativement très inférieurs à ceux du T1 au temps T3. Les analyses statistiques mettent en relief une baisse significative des comportements autistiques de ces enfants entre les temps T2 et T3 (p = 0,04), et entre T1 et T3 (p = 0,02). Les coefficients de corrélation calculés prouvent qu’il existe un lien entre l’évolution des scores à l’ECA-T et l’âge de développement initial des enfants de la population d’étude (Fig. 7, Fig. Cool. Ainsi, plus l’ADG de l’enfant au début de l’intervention est élevé, plus le score à l’ECA-T va baisser (r = 0,70, p = 0,02).


Tout comme les scores observés à l’ECA-T, deux enfants (D et I) montrent plus de comportements autistiques après quelques mois d’intervention. Cependant, ces comportements autistiques diminuent très nettement à T3. En général, les scores sont plus faibles au temps T3 qu’au temps T1, à l’exception de l’enfant B.

D’un point de vue statistique, seule la différence des scores entre T1 et T3 est significative (p = 0,02). Ainsi, les comportements autistiques diminuent significativement après 20 mois d’intervention comportementale et structurée de type ABA.

Concernant le calcul des coefficients de corrélation, les résultats montrent qu’il n’existe pas de lien entre l’évolution des scores à l’EFC-R et les âges réel et de développement initiaux au seuil p = 0,05. Toutefois, l’évolution des scores relevés entre T1 et T2 puis entre T2 et T3 tend à être corrélée avec l’âge de développement initial des enfants (T1–T2 : r = 0,57, p = 0,08 et T2–T3 : r = −0,68, p = 0,06).

7.2.5. Évolution des symptômes autistiques (CARS) [28–30]
La CARS est une échelle permet principalement de faire le diagnostic d’autisme et d’apprécier le degré de sévérité d’autisme. Tous les enfants de l’étude ont été évalués à l’aide de cette échelle aux trois temps T1, T2 et T3, sauf les enfants C et F qui n’ont pas de score pour le temps T3 (Fig. 9).


Au premier examen, tous les enfants étaient évalués dans la catégorie « Légèrement à moyennement autistique » ou « Sévèrement autistique » sauf l’enfant H qui présente un TED non spécifié et dont la symptomatologie autistique est peu présente (score CARS initial de 28). Nous pouvons aussi noter que l’enfant avec syndrome de Rett (I) présente une symptomatologie autistique importante. L’analyse des résultats montre une réduction des symptômes autistiques après huit ou vingt mois d’intervention pour la totalité des enfants. Plus particulièrement, quatre enfants (A, B, F et G) ont leur symptomatologie qui s’allège au point de changer de catégorie (l’enfant A est devenu « Non autistique » selon l’évaluation à l’aide de la CARS et les enfants B, F et G sont passés de la catégorie « Sévèrement autistique » à « Légèrement à moyennement autistique »).

Au niveau statistique, l’évolution globale des symptômes de l’autisme est significative entre T1 et T2 (p = 0,04), et entre T1 et T3 (p = 0,01). Les symptômes autistiques des enfants pris en charge avec une intervention comportementale structurée ABA sont donc significativement plus faibles après huit et vingt mois.

Les analyses statistiques de corrélation montrent qu’il n’y a pas de lien entre l’évolution des scores à la CARS et l’âge réel des enfants ou l’âge de développement au début de l’intervention.


8. Discussion et conclusion
Si les résultats obtenus aux épreuves d’intelligence et de fonctionnement cognitif mettent en évidence des progrès hétérogènes au cours du temps, tous les enfants de l’étude ont une évolution qui leur est propre. L’ensemble de ces évolutions différentielles définit plusieurs types de trajectoires développementales :

gain continu de développement tout au long de l’intervention ;


gain lors de la première période de l’intervention, puis légère diminution durant la seconde période ;


gain de développement lors de la première période de l’intervention puis stabilisation des performances cognitives durant la seconde période [5].


Concernant les comportements autistiques des enfants, ils sont significativement moins fréquents et intenses après vingt mois d’intervention, notamment au cours de la deuxième année d’intervention. De plus, les progrès comportementaux sont corrélés avec le niveau de développement initial mais seulement au cours de la première année d’intervention. La symptomatologie autistique est également significativement plus faible après les premiers mois d’intervention et en fin d’étude, après vingt mois.

Ces résultats précisent les bénéfices d’une prise en charge structurée et basée sur les principes de l’ABA pour l’échantillon des dix enfants avec autisme et autres troubles envahissants du développement, dont les âges se situent entre quatre ans deux mois et onze ans un mois. Dans l’étude, ce programme est appliqué durant une période de vingt mois et les bénéfices évalués concernent le développement cognitif et socio-émotionnel, les comportements et l’intensité des manifestations autistiques de ces enfants suivis en institution dédiée. Les gains obtenus ne peuvent pas être généralisés à tous les enfants autistes qui bénéficient de ce type d’intervention, mais ils soulignent la variabilité à la fois inter-individuelle et intra-individuelle des trajectoires développementales et comportementales des enfants, témoignant d’une dysrégulation fonctionnelle et développementale caractéristique de l’autisme [3], [4]. L’analyse des gains et de leurs probabilités de reproductibilité pourrait être cependant effectuée avec un échantillon plus important, comme cela a été mis en œuvre lors d’une récente étude sur les bénéfices d’un programme d’accompagnement menée auprès d’enfants et d’adultes avec TSA [20].

Déclaration de liens d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

Remerciements et contextes
Recherche réalisée dans le cadre d’une Convention de Recherche entre l’Université Paris Descartes, le Laboratoire de Psychopathologie et Processus de Santé (LPPS, EA 4057) et l’Association « Fondation Autisme – Agir et Vivre l’Autisme/École ABA » et qui a été finalisée dans un mémoire de Master 2, mention Recherche « Psychologie des Handicaps et des Déficiences » (2011) réalisé par Marie-Anna Bernard, Évolution psychologique d’enfants atteints d’autisme et bénéficiant d’une intervention éducative comportementale ou/et développementale intensive, dirigé par le Pr Luc Vandromme (université de Picardie-Jules Verne) et co-dirigé par le Pr Jean-Louis Adrien (Université Paris Descartes) en collaboration avec Marion Wolff (MCU-HDR, Université Paris Descartes).

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MERCI A   Olivier Bourgueil  POUR L'INFORMATION



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