Les épilepsie les plus fréquentes
Chez le nouveau-né
Il existe des convulsions liées à une souffrance cérébrale aiguë lors de la période de l’accouchement (problèmes respiratoires). On ne parle pas d’épilepsie.
Il existe cependant de rares épilepsies néonatales comme les convulsions néonatales familiales bénignes : elles se manifestent dans les premiers jours de la vie. Elles cessent en quelques semaines. Elles sont sans séquelles.
Chez l’enfant de 1 à 24 mois
Les convulsions fébriles
Les convulsions fébriles sont provoquées par une fièvre. Dans plus de 99% des cas, une Convulsion fébrile est sans lendemain et elle n’évolue absolument pas vers une épilepsie.
Les épilepsies bénignes
•L’épilepsie myoclonique bénigne : elle est rare et entraîne des “sursauts”. Elle disparaît en quelques années sous traitement.
•Les épilepsies partielles idiopathiques : elles se traitent facilement et évoluent sans séquelles.
Les épilepsies sévères
•Le Syndrome de West : c’est une épilepsie symptomatique (associée à une Lésion cérébrale) dans 60% des cas ou cryptogénique (sans lésion cérébrale décelable). L’évolution est défavorable, le patient évolue vers une épilepsie grave dans plus de 80% des cas avec une résistance à de nombreux traitements.
•L’épilepsie myoclonique sévère : un retard psychomoteur, des troubles du comportement et de la personnalité y sont habituellent associés. Ce type d’épilepsie est rebelle à de nombreux traitements.
Chez l’enfant de 24 mois à la puberté
Il existe des épilepsies sans gravité
•Certaines sont partielles
Il s’agit en particulier des épilepsies partielles idiopathiques comme l’épilepsie à pointes centro-temporales (alias à paroxysmes rolandiques). Cette pathologie débute vers l’âge de 6 ans. Le pronostic est généralement bon. Les crises cessent habituellement vers 12 ans sans séquelles. Il existe aussi des épilepsies occipitales bénignes d’évolution similaire.
•D’autres sont généralisées
L’épilepsie absences (appelée auparavant “épilepsie Petit Mal”) est une épilepsie généralisée avec des crises se présentant comme une perte de conscience brève, sans autre signe. En général, cette forme d’épilepsie répond bien au traitement et guérit vers 12-14 ans. Parfois, des crises tonico-cloniques surviennent et nécessitent la poursuite d’un traitement à l’âge adulte. Dans certains cas, les absences sont difficiles à contrôler avec les traitements.
Ces épilepsies idiopathiques, habituellement d’évolution bénigne, s’estompent vers l’âge de la puberté. Cette disparition des crises serait liée à la maturation cérébrale qui entraînerait une moindre hyperexcitabilité du Cortex cérébral* à partir de cette période de la vie.
Il existe aussi des épilepsies sévères
•Certaines généralisées
Comme le Syndrome de Lennox-Gastaut. Ce syndrome épileptique survient chez l’enfant entre 2 et 6 ans, parfois plus tard. Cette épilepsie peut-être symptomatique (avec une Lésion cérébrale causale connue) ou cryptogénique (avec une lésion cérébrale probable mais non retrouvée). Elle persiste malgré les traitements. Ce syndrome s’associe à des difficultés d’apprentissage voire à une diminution ou un arrêt des acquisitions. Une instabilité et des chutes sont souvent constatées. L’épilepsie myoclono-astatique ou syndrome de Doose est une autre épilepsie sévère.
•D’autres partielles
Des épilepsies partielles temporales ou frontales, lésionnelles ou non, peuvent être pharmaco-résistantes. Certaines peuvent être accessibles à un geste chirurgical. L’épilepsie avec pointes-ondes continues pendant le sommeil (syndrome de POCS) et le syndrome de Landau-Kleffner sont très rares. Même si les crises disparaissent à l’adolescence, il peut rester d’importants troubles intellectuels ou du langage et des troubles du comportement.
Chez l’adolescent
Certaines épilepsies de l'enfance persistent à l'adolescence. Tout particulièrement celles qui sont difficiles à équilibrer. D'autres syndromes épileptiques débutent à cet âge. Les épilepsies les plus fréquentes sont :
•L'épilepsie myoclonique juvénile.
Les secousses matinales peuvent s'associer à des crises généralisées tonico-cloniques. Le traitement est généralement efficace mais il doit être maintenu longtemps au risque de rechute.
•L'épilepsie-absences de l'adolescent.
Les absences en sont la principale manifestation mais peuvent dans certains cas s'associer à des crises généralisées tonico-cloniques. Les traitements sont habituellement efficaces.
•L'épilepsie avec crises Grand Mal du réveil.
Les crises surviennent surtout le matin. Elles peuvent être difficiles à contrôler dans un tiers des cas.
•Les épilepsies photosensibles.
Les crises sont déclenchées par certaines stimulations lumineuses, intermittentes ou présentant d'importantes variations de luminosité et de contraste. Seules certaines épilepsies s'associe à ce phénomène de photosensibilité. Un caractère génétique est vraisemblable. Le traitement comporte l'évitement des situations déclenchantes et des appareils (télévision) ou images (jeux vidéo) susceptibles de provoquer des crises. Les antiépileptiques sont habituellement efficaces.
•Les épilepsies partielles associées à une lésion cérébrale.
D'autres épilepsies apparaissent à l'adolescence mais n'entrent pas dans le cadre des syndromes précédents. Il peut s'agir de syndromes rares ou bien d'une épilepsie inclassable.
Chez les personnes âgées
Une épilepsie peut survenir à n'importe quel âge mais le risque augmente après 60-70 ans. Les causes sont très diverses. Il peut s'agir des séquelles d'un traumatisme crânien ou d'une infection cérébrale grave (comme une encéphalite), voire une Tumeur cérébrale. Il peut exister des facteurs génétiques. Cependant, les crises chez les sujets âgés peuvent avoir pour origine des causes liées au vieillissement, tels les accidents vasculaires cérébraux ou certaines maladies dégénératives comme la maladie d'Alzheimer, etc…