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Transpiration, vasodilatation…En cas de fortes chaleurs, le corps doit s’adapter pour se refroidir. Mais parfois certains traitements médicamenteux empêchent ce mécanisme et perturbent l’adaptation du corps aux fortes températures. Quels sont ces médicaments ? Et devez-vous arrêter votre traitement en cas de canicule ?
Maladies cardiovasculaires, obésité, asthme… En période de températures élevées, certaines pathologies peuvent être plus difficiles à vivre.
Mais parfois, ce sont les traitements médicamenteux qui rendent la situation compliquée et gênent l’adaptation de l’organisme à la chaleur. Ainsi :
Certains médicaments peuvent provoquer ou aggraver une déshydratation en augmentant les pertes d’eau au niveau des reins (organes qui assurent l’équilibre hydrique du corps) comme les diurétiques, par exemple ;
Des médicaments peuvent perturber le fonctionnement des reins. C’est le cas des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), de l’aspirine (à partir de 500 mg par jour), certains antihypertenseurs, antibiotiques, antidiabétiques, antiviraux ;
Certains neuroleptiques, antiparkinsoniens, antidépresseurs, vasoconstricteurs ou hormones thyroïdiennes peuvent aggraver des problèmes de thermorégulation ;
Quelquefois, les antimigraineux empêchent la vasodilatation ou réduisent la transpiration ;
Enfin, les somnifères ou les anxiolytiques diminuent la vigilance et donc la capacité à adapter notre comportement pour lutter contre la chaleur.
Pour autant, devez-vous arrêter votre traitement si vous constatez un changement ? Bien entendu, la réponse est non. « Rien ne justifie d’arrêter de sa propre initiative un traitement, ni même de le réduire ou de l’interrompre quelques jours », martèle l’Assurance-maladie. C’est à votre médecin de décider. Et dans le même ordre d’idée, « il est fortement déconseillé de pratiquer toute automédication, même ponctuelle, sans prendre l’avis du médecin traitant ou de votre pharmacien. »
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Canicule : comment éviter l’hyponatrémie ?
19 JUILLET 2022
Lorsque les températures atteignent des sommets, comme c’est encore le cas dans de nombreuses régions, l’organisme souffre.
Avec le coup de chaleur et la déshydratation, le risque d’hyponatrémie n’est pas à négliger. Moins connue, cette complication peut s’avérer grave. Mieux vaut donc prévenir.
Largement méconnue, l’hyponatrémie correspond à une diminution de la concentration de sodium dans le sang. A un point parfois létal. Elle est « la conséquence d’un apport excessif d’eau par rapport au sodium (sel) ou d’un excès de perte de sel par rapport à l’élimination en eau », explique le ministère de la santé. Ainsi, en période de canicule, le fait de boire beaucoup d’eau – ce qui est évidemment recommandé peut avoir des effets néfastes chez certaines populations à risque.
L’hyponatrémie concerne principalement les personnes âgées car la transpiration est souvent altérée voire absente à partir d’un certain âge, les patients atteints de maladies chroniques (insuffisance rénale, insuffisance cardiaque, insuffisance hépatique, insuffisance respiratoire, problèmes endocriniens (thyroïdiens, diabète…), cancers, troubles neuropsychiatriques…) et les patients qui prennent certains médicaments comme les diurétiques et les psychotropes.
Comment la prévenir ?
Pour les personnes à risque il est important de respecter quelques règles au quotidien en cas de fortes chaleurs :
– Ne pas dépasser un apport de 1,5 litre d’eau par jour en plus d’aliments déjà riches en eau. Ceci n’est pas valable pour la population générale qui devra continuer à boire beaucoup plus pour éviter la déshydratation ;
– Adapter les traitements médicamenteux, en ayant au préalable pris conseil auprès de votre médecin ou de votre pharmacien ;
– Accompagner absolument la prise de boissons d’une alimentation variée, en fractionnant si besoin les repas, pour maintenir un apport de sel suffisant pour l’organisme (pain, soupes…) ;
– Apporter une « transpiration artificielle » (mouiller régulièrement la peau et la ventiler). Objectif, éviter une surchauffe du corps que la transpiration naturelle permet de maintenir à 37°C. Et cela sans avoir à consommer trop d’eau ;
– Eviter les sorties à l’extérieur aux heures les plus chaudes. Ce qui évitera d’avoir besoin de boire encore plus d’eau.
Symptômes et traitement
En cas d’apparition d’asthénie, de nausées et de vomissements ou d’œdèmes chez les insuffisants cardiaques et hépatiques, il est important de consulter rapidement pour redoser la natrémie, c’est-à-dire le taux de sodium dans le sang. Si des symptômes neuropsychiatriques (léthargie, état confusionnel, convulsions et coma) apparaissent, une hyponatrémie aiguë sévère doit être envisagée. Il s’agit d’une urgence : appelez le 15.
« Le traitement consiste à augmenter progressivement le taux de sodium dans le sang en utilisant des liquides par voie intraveineuse et parfois un diurétique », précise le manuel MSD.
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